Garnissage de siège

C’est une vraie spécialité de nos artisans locaux de la région wallonne, et particulièrement mosane, que le garnissage de sièges, une formation issue d’un savoir-faire séculaire transmis par des passionnés.

 

Étymologiquement, le garnissage consiste donc à poser une garniture sur un siège mais aussi sur un meuble, que celui-ci soit tapissé ou (déjà) garni. On distinguera le garnissage à l’ancienne du garnissage moderne. Dans le premier cas, on pose successivement sangles puis ressorts avant d’ajouter crin, toile de juste, ouate et tissus, et ce en utilisant ce que l’on dénomme dans le jargon les “semences”, soit des clous à large tête et à tige courte surtout utilisés, justement, par les tapissiers-garnisseurs. Pour ce qui est du garnissage moderne, la technique a forcément évolué et se révèle moins artisanale : le crin est remplacé par de la mousse (moulée ou non), et les semences par des agrafes.

 

Le type de garnissage est le plus souvent fonction du style du meuble et de l’usage que l’on veut lui donner par la suite. Les bricoleurs adoreront se lancer dans l’aventure mais gare ! Car un meuble ancien mérite très certainement le recours à un vrai professionnel si on veut lui redonner son lustre d’antan et, surtout sans doute, ne pas lui faire perdre de sa valeur historique (et donc financière) en abîmant sa structure au point de la rendre irrécupérable.

 

Au niveau des sièges et fauteuils, le garnissage est une technique qui s’applique réellement à tous les types, tous les styles, toutes les époques. Un cabriolet ou un voltaire, un fauteuil crapaud ou un lit capitonné, un canapé moderne ou de style, un fauteuil Louis XV ou une chaise de salle à manger en chêne, tous se prêtent parfaitement à une seconde vie, dans le style initial ou non.

 

Mais la technique du garnissage, on ne peut plus noble, ne se limite pas aux sièges et fauteuils, loin de là. Elle se révèle par exemple idéale pour recouvrir des murs imparfaits tout en les isolant, acoustiquement notamment.