Épuration de l'eau
Chaque jour, nous utilisons de l’eau (dans son immense majorité potable, mais c’est un autre débat… ) pour la vaisselle, la douche, la lessive, les WC,… et produisons des “eaux usées domestiques”. Des eaux polluées qui sont soit rejetées à l’égout (et traitées de manière collective dans les grandes stations d’épuration des intercommunales) soit épurées, assainies, au sein d’installations domestiques.
Même si ce chiffre, à coups de campagnes de sensibilisation, devrait certainement afficher une tendance baissière dans les prochaines années, nous utilisons à la maison, chaque jour et par personne, entre 85 et 105 litres d’eau. Après usage, cette eau contient différents polluants (graisses, détergents, savons, restes d’aliments, matières organiques contenant, outre des germes potentiellement dangereux, de l’azote qui se transformera en nitrates, mais aussi des peintures, solvants, médicaments, tampons hygiéniques ou graisses de cuisine que certains s’évertuent toujours à faire passer par les cuvettes) qui sont rejetés dans le milieu naturel : nous détériorons ainsi les eaux de surface (les plus sensibles : lacs, étangs, marais, rivières,… ) et les eaux souterraines.
En Wallonie, une législation assez stricte (basée sur le PASH, le plan d’assainissement par sous-bassin hydrographique) impose aux bâtiments non raccordés à l’égout de disposer de leur propre système d’épuration individuelle. D’où un boom de ce type de solutions, même si, à relativement court terme, l’objectif est de pouvoir équiper 100% des habitations… lorsque cela est possible, des pentes trop importantes, par exemple, empêchant toute infrastructure efficace et durable d’égouttage.
Techniquement, un système d’épuration individuelle se compose d’un prétraitement (la fosse septique, qui décante les eaux et dégrade certains polluants), d’un traitement proprement dit (soit un traitement extensif naturel via filtre planté, lagunage, zone humide reconstituée,... , soit un traitement intensif avec traitement mécanique et oxygénation) et d’une évacuation finale des eaux épurées, soit via une eau de surface ou une voie artificielle d’écoulement des eaux pluviales, soit par infiltration dans le sol.